Alma Mahler : et il me faudra toujours mentir
Connue pour son appétit des hommes - et non des moindres puisqu'elle a séduit Gustav Klimt et Alexander von Zemlinsky avant d'épouser Gustav Mahler puis Walter Gropius et enfin Franz Werfel, sans oublier une relation avec Oskar Kokoschka -, Alma a mené une vie trépidante consacrée à ses génies et gouvernée tout à la fois par la passion et le dépit, la naïveté et le calcul. Elle-même fille de peintre et mère de sculptrice, elle a joué au cours de sa longue existence (1879-1964) un rôle majeur dans les milieux artistiques de Vienne, Berlin, New York et Beverly Hills - femme fatale pour les uns, muse merveilleuse pour les autres. On a longtemps prétendu qu'elle avait dû sacrifier à Gustav Mahler ses dons de compositrice. La vérité est à l'image de celle que Thomas Mann surnommait la "grande veuve", tout aussi touffue et contradictoire, avec un vrai talent pour l'édification de son propre mythe. Grâce à des sources peu connues, ce portrait aborde sous un angle nouveau aussi bien la musicienne que l'égérie et la mémorialiste. Il révèle également Les côtés sombres d'Alma, notamment des opinions antisémites que n'ont ébranlées ni ses mariages ni l'exil.
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