L'achèvement avec ce roman d'une trilogie commencée avec Le Traité des passions de l'âme et poursuivie avec L'ordre naturel des choses. Le roman le plus psychanalytique de l'auteur avec l'entrelacement habituel de ses obsessions préférées : l'enfance, la maladie, la famille, Lisbonne, la mort.
Un policier en fin de carrière reçoit pour mission de neutraliser une bande d'adolescents se livrant à des actes violents dans un quartier de Lisbonne. Ses rapports destinés à la hiérarchie cèdent la place à des divagations amères. Au fil des dix-neuf chapitres, près d'une vingtaine de narrateurs se succèdent, tous concernés à des titres divers par l'enquête.
Carlos, père de famille, mène une double vie : il se travestit et se prostitue la nuit. Il finit par quitter sa femme, qui sombre dans l'alcoolisme, et abandonne son fils Paulo. Ce dernier grandit en fréquentant le milieux sulfureux de son père, se drogue à l'héroïne et se fait interner. Trente ans après, il raconte sa descente aux enfers, fouille sa mémoire afin de découvrir son moi profond.
Quatre hommes se retrouvent au cours d'un banquet de bataillon, dix ans après leur guerre en Afrique. Ils se racontent leurs vies, leurs amours dans ces années qui ont suivi la chute de la dictature, la révolution des oeillets et la naissance d'une démocratie au Portugal.
Ecrites au fil des années, ces Chroniques sont de courtes fictions au style à la fois burlesque et poétique. Toujours teintées d'une ironie cinglante ou affectueuse, elles évoquent son enfance passée dans les faubourgs d'une Lisbonne salazariste, la brutalité des instituteurs, les moeurs austères de ses aïeux, la bigoterie de ses tantes, les départs en vacances...