Ecrit en 1925, ce témoignage sur la première guerre mondiale révèle non seulement l'horreur sans phrase de la guerre industrielle mais la psychologie prodigieuse et terrifiante de ceux qui en furent les protagonistes et les victimes.
«Le grand moment était venu. Le barrage roulant s'approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche... Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j'eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s'empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l'assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu'un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.
Paris, septembre 1888. Rôdent dans une atmosphère de fin de siècle, un couple d'aristocrates, un jeune diplomate, une entremetteuse, un commissaire de police...
Un homme que la vie a plié, se livre à des réflexions et laisse remonter les souvenirs. A travers ceux-ci Jünger nous décrit une galerie de portraits dans l'Allemagne divisée d'après-guerre