Perpignan, 1890. Auguste Laborde hérite de la boutique de joaillerie de son père et se réfugie dans l'orfèvrerie et la musique pour oublier son mariage arrangé. Il découvre l'existence d'une maison close de l'autre côté de la porte qui sépare son local de l'immeuble voisin, et surprend le meurtre d'une prostituée par les interstices. L'enquête de la police piétinant, il mène l'enquête lui-même.
Dans les années 1950, la céramique d'art est en vogue et de grands artistes séjournent à l'atelier de Sant Vicens à Perpignan. Cette agitation n'est pas du goût d'André Escande, un voisin qui déteste l'art moderne, contrairement à sa femme Suzanne, charmée par l'ambiance du lieu. A l'insu de son époux, elle s'initie à la céramique et trouve dans une petite fille autiste une alliée inattendue.
Années 1960. Estelle, artiste sans le sou, passe l'été à Bourdigou, village de bord de mer autogéré par les familles modestes qui y passent leurs vacances. Un jour, elle prend en auto-stop une jeune fille prétendant s'appeler Cassiopée et être majeure. Ayant vécu la même histoire, Estelle ne dit rien, bien qu'elle ne soit pas dupe. Elle l'accueille puis se prend d'affection maternelle pour elle.
A 55 ans, Amélie, chanteuse lyrique et enseignante au conservatoire de Perpignan, se réveille dans sa maison au pied du Canigou privée de sa voix. Elle se retrouve au chômage et, pour une fois, au centre de l'attention de ses proches. Elle découvre la sérénité d'un autre mode de vie, loin du stress. Quand elle constate que sa voix revient peu à peu, elle commence par dissimuler la nouvelle.