Ecrivains et histoire de la littérature
Finies cette fois les longues courses à deux du matin au soir dans les fourrés de kermès et de térébinthes, Lili est requis par son père pour les travaux des champs, ce qui laisse tout loisir à Marcel de tomber dans les rets d'Isabelle l'enchanteresse, au grand mépris de Lili et au mécontentement non moindre de Joseph et du petit Paul. Puis la chasse reprend ses droits, que dépoétise l'habitude, et octobre ramène en ville un Marcel "plein d'usage et raison" pour affronter le lycée. Une phrase de Socrate réveille ses désirs de gloire dont l'infortuné Pégomas fera les frais. C'est dans le triomphe que se poursuit cette année de 6e et que finit ce volume, où Marcel Pagnol raconte son enfance avec la tendresse, l'esprit et la gaieté qui caractérisent son talent.
C'est sans la moindre inquiétude, mais au contraire avec une véritable joie que je quittai la maison, un matin d'octobre, pour la rentrée au lycée, où j'étais admis en cinquième A2. Personne ne m'accompagnait : le cartable au dos, les mains dans les poches, je n'avais pas besoin de lever la tête pour regarder le nom des rues. Je n'allais pas vers une prison inconnue, pleine d'une foule d'étrangers : je marchais au contraire vers mille rendez-vous, vers d'autres garçons de mon âge, des couloirs familiers, une horloge amicale, des platanes et des secrets... Mon entrée dans la cour fut triomphale : je n'étais plus le "nouveau" dépaysé, immobile et solitaire, qui tourne la tête de tous côtés, à la recherche d'un sourire, et peut-être d'une amitié : je m'avançai dans ma blouse en loques et, aussitôt, Lagneau, Nelps et Vigilanti s'élancèrent vers moi en poussant des cris.
Résumé en cours
Je vous raconte l'enfance d'un petit garçon, qui fut aussi celle de vos grands-pères, et qui n'est peut-être pas très différente de la vôtre, car les petits garçons de tous les pays du monde et de tous les temps ont toujours eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours.
Quand la ronde des saisons ramène le printemps, la famille Pagnol, chargée de baluchons, reprend le chemin de la bastide. Un jour, le raccourci est barré par un garde intraitable : c'est l'épisode affolant du "château de la peur" sur lequel s'achève ce volume où Marcel Pagnol poursuit le récit de sa jeunesse avec l'esprit, la tendresse et la drôlerie qui ont fait la juste réputation de cet écrivain sensible et gai.
Les mémoires "accidentelles" de l'illustre auteur, dramaturge, cinéaste et académicien francais.
Une enfance douillette et enchantée, des amitiés d'adolescent passionné, des préoccupations politiques, la découverte de la littérature. Une vie racontée de façon passionnante qui élucide subtilement la genèse d'une oeuvre. Cette nouvelle édition paraît pour la première fois en un seul volume.
A 67 ans, l'écrivain plonge dans ses souvenirs et se rappelle des moments marquants de son enfance et de son adolescence ainsi que les villes visitées ou habitées. Il évoque également sa famille, notamment la figure fantomatique de trois oncles qui lui confient leur fierté, leurs souffrances et leurs secrets en écho à l'histoire de France.
Un récit kaléidoscopique qui dévoile le destin de ces trois figures littéraires emblématiques des années 1870 (Rimbaud, Lautréamont et Germain Nouveau) et la manière dont ils ont découvert la poésie au sortir de l'adolescence. En parallèle, l'auteur évoque ses propres sentiments à la lecture de leurs oeuvres, ses souvenirs d'une jeunesse marquée par l'insouciance et les incertitudes idéologiques.
Lettres écrites à ses parents pendant son exil, chronique du règne de Louis XIV.