Cet été qui chantait
Cet ouvrage occupe une place à part dans l'oeuvre de Gabrielle Roy. Ni roman ni recueil de nouvelles à proprement parler, c'est de tous ses livres celui dont l'inspiration et la facture se rapprochent le plus de la poésie, une poésie où s'entremêlent, admirablement nourris et rehaussés l'un par l'autre, l'hymne et la mélopée, la célébration et le deuil. Dans ces dix-neuf textes brefs - récits, fables, tableaux, simples pochades - ayant tous pour matière le paysage, les gens, la flore et la faune de Petite-Rivière-Saint-François où elle avait l'habitude de passer ses étés, dans sa maisonnette perchée au-dessus du fleuve, la romancière dit l'« éblouissante révélation de toutes choses » que lui apportent la musique de l'air, de la terre, de l'eau, les voix de tous ces êtres qui frémissent et bruissent autour d'elle, arbres, fleurs, oiseaux, bêtes grandes et petites, et jusqu'aux insectes qui illuminent la nuit.
Extrait sonore