Chacun de ces brefs road novels raconte une errance, une quête, un chemin que parcourent les personnages à la recherche d'un fantôme, d'un être désiré, perdu.
Roman inspiré par un épisode de la vie de Marguerite Yourcenar : en 1957, accompagnée de Grace Frick, elle fit un séjour à Montréal à l'occasion d'une tournée de conférences. Après une brouille, elles rentrèrent chez elles chacune de son côté.
Romain, professeur de philosophie à la retraite, a perdu sa femme. Irène est une actrice encore célèbre mais qui a de la difficulté à retenir ses répliques. Ils ne le savent pas encore, mais ils ont quelque chose en commun. Il y a un être qui les relie : Jérémie, adolescent trouble et fascinant. Irène et Romain aiment Jérémie, qui les aime en retour. Aussi bref que percutant, ce roman célèbre la liberté du désir et les êtres d'exception.
Il y a d’abord, bien sûr, Stanley, l’Indien, le visage à deux faces, qui attire le narrateur comme un soleil noir. Il y a Serge, le fils de bourgeois, le bouc émissaire de toutes ses incertitudes et de toutes ses faiblesses. Éloi, l’ivrogne, l’épouvantail, qui l’attrape en plein vol durant ses nuits de somnambulisme. Claire, sa cousine, l’enfant sauvage, qui le force à sortir de son mutisme. Delphine, qui lui donne la clé des livres et de la chair. Le père Arcos, qui lui apprend la souffrance du monde.
Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette « scène primitive » dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits.
Recommencer à vivre lorsqu'on a tout perdu. Se tourner vers l'art et la poésie dans l'épreuve. De nouveaux carnets qui prolongent Fais ta guerre, fais ta joie et La liberté des savanes.
Robert Lalonde évoque comme nul autre la poésie des voyages en train. Chaque texte est une fenêtre sur l’acte créateur, nourri par la solitude et par l’appel de l’ailleurs. Des voyages qui sont autant d’hommages à ses écrivains de prédilection.
L’enfance occupe une place importante dans les œuvres de fiction de Robert Lalonde. Elle est le cœur battant de ces nouveaux carnets, qui font dialoguer, avec une infinie pudeur, l’œuvre du romancier avec celle de l’essayiste. En nous invitant à l’accompagner dans ses promenades et ses errances, Robert Lalonde nous ouvre encore une fois les yeux à la beauté inépuisable du monde. Détail des contributions