C'est le genre d'histoire sur lequel on tombe toujours par hasard. La nôtre commence dans le quartier Saint-Roch, à Québec, où une jeune documentariste prépare un film portant sur le tricot-graffiti, une variante textile du street art qui consiste à enrober ou à enjoliver le mobilier urbain avec de la laine. En remontant le fil de la pratique, elle s'emmêle dans les récits croisés de Marjolaine, d'Alexandra et de Marie, trois vieilles dames qui ont, avec Zina, leur amie disparue, fondé un collectif de tricot-graffiti dans leur vingtaine, au début du 21e siècle.
A 15 ans, Emmanuelle se ne sent vraiment bien que quand elle nage et passe la plupart de son temps libre à la piscine. Un soir, elle surprend l'entraîneur du club en train d'essayer de déshabiller une autre nageuse dans les vestiaires. Elle intervient pour aider la jeune fille. Cette dernière, par peur des conséquences, refuse de porter plainte.