Romans
Lu par Manon. Publication posthume d'un roman d'inspiration autobiographique, relatant les conditions de vie de deux prisonniers d'un camp italien en Afrique du Nord, pendant la Seconde Guerre mondiale. Les souffrances, la pénibilité des travaux et la captivité rapprochent de manière très forte les deux hommes, qui se surprennent à éprouver des sentiments l'un pour l'autre.
Mexique, 1946. Pira, 6 ans, grandit entouré de sa mère, américaine et violoniste, de son beau-père, allemand, communiste et écrivain, de la domestique indo-mexicaine et à distance de son père, le célèbre romancier américain James Agee. Tour à tour explorateur, poète et scientifique, l'enfant invente des jeux. Jusqu'au jour où il réalise que des menaces pèsent sur son petit paradis. Premier roman. ©Electre 2024
Après un attentat commis par l'un de ses élèves, un jeune professeur, fils d'immigrés, est au bord de l'effondrement. Rongé par la culpabilité, décidé à en finir, il redécouvre un soir Le journal d'Anne Frank. Bouleversé par son actualité et sa vivacité, il se met lui écrire et s'interroge sur sa propre existence, sa vocation et la jeunesse de son pays.
Après avoir appris qu'une ancienne connaissance avait noyé ses jumeaux, une romancière, jeune mère elle-même, se plonge dans une enquête sur les infanticides. ©Electre 2021
Un bon roman dont les héroïnes sont quatre générations de femmes haïtiennes, trois émigrées au Québec. L'auteure, elle-même d'origine haïtienne, ne passe pas sous silence leur solitude de migrantes, mais l'accent est mis sur la complicité entre la grand-mère et la petite-fille et sur le "legs culturel" qui l'enrichit. Eclairante postface, p. 179-181, qui souligne que le roman permet de comprendre combien le lien entre les femmes de différentes générations est central à la vie et à la survie des familles. Intérêt sociologique, littéraire et humain.
Un alligator nommé Rosa prend place dans un coin perdu de la France, entre la mer et la montagne. C'est pourtant Haïti qui est au cœur de ce roman où les dialogues prennent des allures de soliloques et où les procès n'ont pas lieu devant jury. A demi-mot, Marie-Célie Agnant met en scène des rencontres, entre un bourreau et sa victime, entre une femme et un homme, un tête-à-tête d'où personne ne sortira indemne. Des années après le régime des Duvalier, les blessures perdurent. Pour les panser, certains ont choisi l'exil, d'autres, la vengeance. Mais chaque fois, il faut partir, partir pour un ailleurs qui est souvent en soi. Surtout, il faut parler, dire la douleur, retrouver les mots. C'est ce que fera Antoine le personnage principal de ce roman savamment orchestré qui allie talent, histoire et poésie.
Une journaliste décidée à parler, une étudiante décidée à savoir. De leur audace, elles se préparent à payer le prix. Mais elles tiendront tête aux carnassiers et à leur grande folie prédatrice. Cette histoire vraie de la résistance des femmes à la terreur rend un hommage puissant à toutes celles que l'on a voulu briser, de Port-au-Prince à Grenade. Un roman sur la barbarie de la dictature, sur l'humanité et ce qui nous tient ensemble, nous fait exiger justice.
Quand Maria Rosalia Inzerillo meurt le 23 septembre 1963, la ville bruisse de toutes les rumeurs. Qui était cette dame ?
«Il y avait une vieille à Jérusalem. Une magnifique vieille comme vous n'en avez pas vue de toute votre vie. Elle était vertueuse et elle était sage, elle était gracieuse, et modeste aussi. Ses yeux n'étaient que bonté et compassion, et les rides de son visage, toutes de bénédiction et de paix.» Tehila est âgée de 104 ans lorsque le narrateur, lui-même écrivain, fait sa connaissance au cœur de la vieille ville de Jérusalem. Immédiatement ébloui, il nous raconte la bienveillance de cette femme, son extrême générosité ainsi que son passé tragique. Un jour, alors que Tehila lui demande de rédiger une lettre à l'attention d'un certain Shraga, elle lui conte son enfance en Europe et ses fiançailles rompues par son père. Elle décrit les années de malédiction qui s'ensuivirent et qui menèrent ses deux fils à la mort avant de faire sombrer sa fille dans la folie...
Sur toile de fond de Seconde Guerre mondiale, l'itinéraire tragique d'un paysan albanais, Mato, dont le destin bascule à la découverte d'un canon. Obsédé par l'idée de venger sa famille, le héros trame sa vengeance.