Théâtre

Les incendies criminels se multiplient dans la ville. Monsieur B. - petit industriel enrichi par une lotion capillaire dont il a licencié l'inventeur - fulmine contre cette insécurité grandissante, mais il ne sait pas refuser d'héberger dans le grenier de sa villa un repris de justice, puis un second, qui bientôt y stockent des bidons d'essence, des détonateurs, des mèches... C'est à Monsieur B. lui-même qu'ils demandent finalement des allumettes, et il les leur fournit. Car sa peur de l'incendie est encore moins grande que sa peur d'avouer qu'il a peur, et sa mauvaise conscience plus forte que ses «bons» ou mauvais sentiments.

Au croisement du récit, du monologue et du poème, ces deux textes se font écho à travers deux héros antiques se préparant à mourir. Dans le métro à New York, Onysos, vieillard en guenilles, relate son épopée, de sa naissance aux monts Zagros jusqu'à Ilion, où il décide de mourir aux côtés des Troyens. Sur son lit de mort, Alexandre le Grand raconte son destin et sa soif inextinguible d'inconnu.

Trois monologues évoquant les mensonges que les hommes profèrent pour se plaire, séduire l'autre et embrasser la vie que leur imaginaire projette sur le réel. ©Electre 2023

«Toutes les vies sont ratées» est l'une des dernières répliques de cette pièce qui propose une vertigineuse et ironique descente dans les troubles de l'histoire helvétique. Curieux destin que celui de ce serviteur absolu appelé Anton, Juif errant venu réclamer une dette en souffrance à un couple de confiseurs suisses retraités auprès desquels il se fait engager comme domestique pour pouvoir leur arracher la vérité.

Après Fridolin et Tit-Coq, c'est en 1959 que Gratien Gélinas met au monde le personnage de Blaise Belzile, dit Bousille, un orphelin sur qui repose le pouvoir de faire innocenter, au tribunal, l'un des membres de la famille qui l'a «charitablement» recueilli. Mais ce pouvoir repose sur un parjure, un mensonge. Qu'à cela ne tienne?: le chef de la famille Grenon, de Saint-Tite, ne va pas hésiter à faire usage d'intimidation et de violence physique pour forcer Bousille à taire la vérité. Compte tenu du caractère de Bousille, un simple d'esprit à la personnalité angélique, le faux témoignage aura des conséquences tragiques.

Pièce créée en 1948. La difficile intégration sociale et les problèmes affectifs d'un jeune soldat démobilisé, né de parents inconnus. Un grand succès québécois de l'après-guerre.

Une édition enrichie d'une analyse de Michel Corvin en guise de préface, présentant la version définitive ainsi que celle éditée en 1947. L'éditeur a également inséré un court texte intitulé "Comment jouer Les bonnes" que Genet donnait à lire avec la pièce depuis 1963. ©Electre 2020

Barabbas prend la tête d'une émeute populaire, au nom de celui qu'on a crucifié à sa place et qui voulait tout chambarder.

Lune Bogaert qui dépose plainte contre l'Etat pour inaction dans la lutte pour la parité homme-femme. Entre sit-in et grève de la faim, son acte politique bouleverse l'intimité de son avocat et d'une secrétaire. Une pièce qui questionne les changements sociaux en reliant l'intime au politique.

Renoue avec la tradition du théâtre romantique où le mouvement, le spectaculaire et la démesure sont les principaux ingrédients d'un plaisir chimiquement pur. ©Electre 2022
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