Théâtre
Écrit en 1972, en français, « John et Joe » est un des premiers textes de théâtre d'Agota Kristof. C'était à l'origine une pièce radiophonique écrite pour trois personnages : John, Joe et un serveur de bar. John et Joe sont deux exclus de la société. Ils ne mangent pas tous les jours à leur faim. Il y a longtemps qu'ils ne travaillent plus. Sans doute dorment-ils dans un de ces refuges où l'on ne passe pas la journée. Ils traînent au hasard et essaient de faire comme s'ils étaient encore des êtres « normaux » : ils se rencontrent, s'assoient en terrasse, commandent à boire et tentent de se faire la conversation... Mais que se dire quand on n'est plus rien ? Soudain, une idée ou plutôt une question jaillit dans l'esprit de Joe : comment se fait-il qu'il y a des gens riches ? D'où vient leur argent ?
Écrivain, comédienne, metteur en scène et enseignante (jeu dramatique et interprétation), Marie Laberge tente ici, avec succès, de recomposer une époque et un climat. Elle décrit le ressac, les répercussions de la crise économique de 1929 sur un groupe de femmes de la campagne, en 1935-1936. La pièce se présente sous forme de chronique animée par trois femmes d'âges différents: une veuve de trente ans qui fait des lessives, une orpheline servante chez des bourgeois et une parente de la jeune veuve: tante Mina, la soixantaine ou presque, conservatrice, femme à poigne et duplessiste.
Flanqué de sa femme et de sa fille, monsieur Perrichon part en train pour la Suisse. Une chute dans une crevasse, deux prétendants pour sa fille et voilà le bourgeois vaniteux qui tombe de son piédestal. Hasard et méprises, péripéties burlesques et bouffonnes bouleversent la vie de ce fantoche.
Cinq femmes et un jeune homme, revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin revenu à la maison. Elles l'attendaient, elles désespéraient de lui. Aujourd'hui, est-ce qu'enfin, elles vont obtenir quelques paroles, avoir la vérité ?
L'auteur décrit, sous forme de journal de bord, ses retrouvailles avec le métier de comédien dans le cadre d'une tournée avec Robert Lepage. Un document riche en réflexions.
Les mains anonymes présente huit tableaux d’une Médée anonyme cherchant à recouvrer son humanité à travers une passion déchaînée. Empire est un récit à trois voix qui fait défiler les images d'une civilisation sur le déclin, confinée entre les murs de ses préjugés. La fatalité broie les aspirations. Pendant ce temps, l'économie tourne. Ces deux textes aux accents antiques trouvent leur genèse dans une actualité toute contemporaine, matière brute d’une poésie de l’horreur.
Avec Rose et la machine, Maude Laurendeau retrace les étapes qui ont mené au diagnostic d’autisme de sa fillette Rose et nous entraîne avec elle dans les années qui ont suivi.
Comédie bouffonne écrite en 1959, jouée en 1963. Comme l'écrit modestement l'auteur, "c'est une pièce d'homme bloqué, emprisonné dans son complexe religieux, son enfance et ses rêves".