Poésie

Une poésie harmonieuse, d'un classicisme parfois convenu, parfois factice malgré quelques images vibrantes et un indéniable savoir-faire. Une poésie souvent décorative dans laquelle l'être joue les trouble-fêtes. Prix du Gouverneur général 2006, catégorie poésie. 2006.

Que ceux qui m'aiment me sauvent est une mise à nu lyrique et crue des physiques de la colère et de l'effondrement mental. Tu vas trouver ça bizarre, mais j’avais envie de me rappeler les secousses de ma lente noyade. C’est pas pour faire pitié : nos naufrages sont sûrement différents, mais je sais que la peur, avaler la tasse, entraîner des lifeguards dans la tourmente, ça t'arrive aussi. Entre des chevaux, des chiens, deux autruches, un vampire, des morts pis une couple de chansons d’amour, j’ai découvert que la noyade n’est parfois qu’une plongée nécessaire vers soi. Ouin, je suis rendu là.

Si ce livre était une couleur, il serait probablement bleu, comme la mer... ou comme le ciel sur les pochettes de certains albums de Lana Del Rey. Sur la tombe du romantisme, Léa Doucet dépose pulsions et désirs. Non sans une certaine pointe d'ironie, la poète explore le phénomène addictif des amours toxiques, les chicanes de couple et l'érotisme. En résulte un recueil troublant, brumeux, étrangement baroque et éthéré.


Encore une autre vie tournant sur elle-même. Un disque qui saute? Le langage n'a jamais sauvé personne. Le langage me sauve tous les jours. Une autobiographie ratée? Je suis trop jeune de toute façon. Le présent, mais contaminé par des souvenirs réels et inventés. Une histoire? Petites histoires, poèmes, vie, mort, enfant, adulte, enfant, adulte, argent, pas d'argent. Intérieur, extérieur. Tout cohabite, internet, un imaginaire obsédé par les cercles et la mort et cela s'explique peut-être par mes longues promenades circulaires à Longueuil. J'aime vivre aussi. Vraiment beaucoup. Je cherche encore mon rythme, je cherche dans mes poches, il me reste un vingt, j'ai dix doigts, des jambes.

La terre et les mots, le roc et l'impatience, la bourrasque et l'affrontement, le silence et le cri tué des douleurs, la poésie de Jacques Dupin, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni message. Ce recueil réunit les quatre premiers livres du poète.

Un recueil de poèmes dont certains titres sont en lien avec l'univers de l'auteur qui mène par ailleurs une activité de sculpteur.

Louise Dupré signe ici un livre courageux dans lequel, indignée, lucide, elle trace le mouvement allant des chambres à gaz à la chambre de l'enfant des proximités. Côtoyant l'horreur, elle ne sombre pas dans le cynisme. Bien au contraire entretient-elle un espoir qui s'incarne dans la vie même. Certaines histoires exigent en effet « des échelles plus hautes que les flammes », la vie n'étant pas qu'un enfer.

Deux femmes s’écrivent. Ouanessa Younsi, née d’une mère québécoise et d’un père algérien, représente la nouvelle génération de poètes québécoises. Louise Dupré, marquée par le bouillonnement de la Révolution tranquille, est l’autrice d’une œuvre considérable. Les deux se racontent. "Nous ne sommes pas des fées" met en dialogue deux générations et expériences. Chemins d’amitié et de poésie entre femmes.

Rassemble les poèmes d'amour écrits durant les dix dernières années de sa vie. Ils ont été publiés d'abord séparément dans cinq plaquettes : Une longue réflexion amoureuse, Le dur désir de durer, Le temps déborde, Corps mémorable et Le phénix.
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