Roman classique

Immense fresque du système concentrationnaire en U.R.S.S. de 1918 à 1956, "L'Archipel du Goulag" (ce dernier mot est le sigle de l'Administration générale des camps d'internement) fut terminé par Soljénitsyne en 1968. "Le coeur serré, je me suis abstenu, des années durant, de publier ce livre alors qu'il était déjà prêt: le devoir envers les vivants pesait plus lourd que le devoir envers les morts. Mais à présent que, de toute façon, la sécurité d'État s'est emparée de ce livre, il ne me reste plus rien d'autre à faire que de le publier sans délai." 227 anciens détenus ont aidé Soljénitsyne à édifier ce monument au déporté inconnu qu'est "L'Archipel du Goulag".

Deux récits publiés en 1958 et 1963. Dans le premier, le narrateur retrouve chez Matrona, kolkhozienne à la retraite, l'esprit de la paysannerie russe dans sa générosité, son comportement superstitieux et son attachement au christianisme ancien. Le dernier met en scène le lieutenant Zotov, affecté à une gare de triage pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a dénoncé peut-être à tort un homme.

Inspiré par un fait réel de la vie de l'auteur, le roman met en scène une galerie de personnages très divers, réunis par leur destin de malades : Roussanov, le haut fonctionnaire prêt à composer avec la dictature soviétique pour sa réussite sociale, Kostoglotov, idéaliste intransigeant pour qui seule compte la dignité humaine, la sensuelle Assia, Vadim le passionné, Zoé la naïve, etc.

Ce volume central plonge à présent le lecteur au coeur même de l'histoire et de la géographie de l'Archipel. Voici décrite par le menu cette " culture " concentrationnaire qui s'est perpétuée pendant des décennies. Impossible à un seul rescapé de tout vouloir décrire en quelques centaines de pages, précise Soljénitsyne ; ajoutant toutefois: " Mais la mer, pour savoir quel en est le gout, il n'est besoin que d'une gorgée.

Un témoignage sur le goulag, une oeuvre centrée sur l'honneur de l'homme et contenant déjà l'ensemble des thèmes de la pensée de l'auteur.

Un coffret réunissant l'ensemble des tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide. Chez le premier, apparaît la manière dont les mythes suscitaient la communion du peuple. Chez Sophocle, ces mythes font prendre conscience du destin solitaire de chaque être, tandis qu'avec Euripide, ils deviennent prétexte à des débats toujours actuels.

Les mémoires de Madame de Staël pendant son exil. Lors de son périple qui la mène en Suisse, en Autriche, en Russie, en Suède et en Angleterre, de 1792 à 1803, elle rédige un texte en langage "déguisé" dont les références, allusions et noms d'emprunt sont expliqués ici

Devant renoncer au métier des armes, Fabrice del Dongo deviendra prélat sans pour autant renoncer à l'amour.

Roman inachevé et posthume de Stendhal, sur fond de monarchie de Juillet. Lucien a été souvent perçu comme un personnage tel que l'auteur aurait aimé être, fils d'un banquier riche et puissant, polytechnicien, militaire puis fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, et tel qu'il a été, républicain rallié ensuite à la cause des monarchistes, amoureux d'une jolie femme qui l'aime.

S’inspirant de sa propre expérience, Stendhal analyse le sentiment amoureux, ses symptômes et ses phénomènes déclencheurs, comme la cristallisation. Le dossier critique éclaire le projet de l’auteur et sa réception.
Pages
